La France a engagé samedi une vingtaine d’avions de chasse au-dessus de la Libye, signant ainsi le début d’une opération militaire internationale. Les forces militaires françaises ont ouvert le feu contre un véhicule des forces de Mouammar Kadhafi. Plus tôt dans la journée, le président français Nicolas Sarkozy avait sommé le dirigeant d’interrompre ses offensives. A l’issue du sommet qui s’est tenu à Paris, la coalition internationale a lancé les opérations pour contrer l’action du Colonel Kadhafi.
L’adoption de la Résolution de l’ONU ce jeudi s’est traduite par le lancement d’une vaste opération militaire menée de front par les pays de l’UE, des Etats-Unis, de la ligue africaine et de la ligue arabe. Des frappes aériennes contre les troupes de Kadhafi ont été opérées en vue de contraindre le dirigeant contesté à cesser la répression. Le bilan meurtrier de ces événements en Libye fait état de plusieurs centaines de morts, et ces chiffres sont provisoires. Depuis le début de la révolte, ils seraient 300 000 à avoir fui le ays à feu et à sang.
Les journalistes présents en Libye ont témoigné hier des violents combats qui ont rage dans le fief des anti-Kadhafi à Benghazi, deuxième ville de Libye. A l’issue du sommet qui a réunit hier à Paris les pays de l’Union européenne, de la Ligue Arabe et de la Ligue Africaine, la coalition internationale s’est prononcée en faveur d’actions militaires. Dans son intervention télévisée, le Président Sarkozy a déclaré que « les forces aériennes françaises s’opposeront à toute agression des avions du colonel Kadhafi contre la population de Benghazi", ajoutant que " d’ores et déjà, les avions empêchaient les attaques aériennes sur la ville ».
Selon des sources militaires, ce sont des avions de chasse Rafale qui survolaient samedi la Libye. Les forces françaises ont effectué un premier tir ce samedi à 16h45 GMT contre « un véhicule libyen clairement identifié comme appartenant aux forces pro-Kadhafi », selon l’Etat major français.
Les Etats-Unis se sot dits prêts à intervenir eux aussi. Présente à Paris, Hillary Clinton, la Secrétaire d’Etat de Barack Obama a promis de fournir des « capacités uniques », dans le cadre de cette opération. Selon des experts, il pourrait s’agir de missiles anti-radar.
Hier soir, Nicolas Sarkozy a adressé un message au Colonel Mouammar Kadhafi, lui rappelant qu’il était "encore temps pour éviter le pire", invitant le dirigeant libyen à "respecter sans délai et sans réserve les exigences de la communauté internationale".
Mais le colonel Kadhafi ne semble pas décidé à interrompre ses actions pour reprendre les villes actuellement aux mains des insurgés. Ces dernières heures, les rebelles ont à l’inverse "intensifié leurs offensives meurtrières", selon le Chef de l’Etat français, soutenu par les autres pays de la coalition.
Ils sont plusieurs pays européens (Belgique, Pays-Bas, Danemark, Norvège, Espagne) ajoutés au Qatar et au Canada, à avoir affirmé à Paris leur volonté de participer aux opérations militaires, en mettant à dispositions leurs troupes militaires.
L’Espagne, par la voix du chef du gouvernement José Luis Zapatero "a indiqué que son pays enverrait 4 avions de chasse F18 et un ravitailleur pour faire respecter une zone d’exclusion aérienne en Libye" peut-on lire sur le site de 20 Minutes. L’Italie offre « pour le moment » ses bases militaires sans exclure une participation future plus importante.
Sources : Le Parisien ; 20 Minutes