Le bras de fer entre les forces loyales à Kadhafi et les insurgés continue. Dimanche dernier, plusieurs villes ont été la cible d’attaques de la part des troupes de Kadhafi, le régime tente de reprendre la main tandis que les opposants restent sur leurs positions.
Dimanche dernier, les insurgés libyens ont connu des contre-offensives importantes du régime de Tripoli. La ville de Misrata par exemple, a été la cible d’attaques des troupes fidèles à Kadhafi. Les opposants ont eu droit à l’artillerie lourde, des tanks qui se sont incrustés jusqu’au centre de la ville. Des témoins ont affirmé que ces attaques ont été menées par des troupes qui seraient sous le commandement de Khamis Kadhafi, le fils du chef suprême libyen. D’après les bilans émis par les hôpitaux sur place, on dénombre plus d’une vingtaine de morts dont un enfant de douze ans.
Durant ce week end, les forces loyales à Kadhafi ont frappé fort dans l’Est du pays. Les insurgés étaient en route vers la conquête de Syrte et Tripoli quand ils ont dû rebrousser chemin et se sont repliés à Ras Lanouf. Depuis ces trois semaines de révolte, le régime essaie de reprendre la main en réprimant par la force les manifestations dans tout le pays. Une répression qui ne diminue en rien la détermination des insurgés à demander le départ de Kadhafi et de sa famille du pouvoir.
Devant cette atmosphère de plus en plus tendue dans son pays, Kadhafi a accepté qu’une commission d’enquête des Nations Unies ou de l’Union Africaine procède à des investigations sur la situation en Libye. Rappelons qu’actuellement, ce chef suprême des libyens, ses fils ainsi que des hauts responsables du régime font l’objet d’une enquête de la Cour Pénale Internationale pour crime contre l’humanité.
Depuis le début de ces révoltes en Libye, plus de 191.000 personnes ont plié bagages pour fuir les violences et 10.000 d’entre eux seraient aujourd’hui aux portes de l’Egypte, selon les informations de l’ONU.