Jeudi 25 août, les rebelles ont transféré leur " gouvernement " à Tripoli alors que les combats continuent de faire rage dans plusieurs quartiers de la capitale libyenne. Mouammar Kadhafi, traqué mais toujours introuvable, a appelé ses partisans à la résistance.
L’opposition est passée maître de la situation en Libye. Jusque-là installé à Benghazi, le CNT (Comité national de la transition) - la représentation politique de la rébellion - tient désormais ses quartiers à Tripoli, a annoncé son vice-président Ali Tahouni dans la nuit de jeudi à vendredi. Huit hauts responsables du CNT sont arrivés jeudi dans la capitale libyenne pour préparer la transition politique, d’après un porte-parole du CNT, Mahmoud Chammam. Le transfert du cabinet de l’opposition à Tripoli intervient quarante-huit heures après la prise de Bab al-Aziziya, le complexe résidentiel de Mouammar Kadhafi. Le dirigeant libyen qui reste introuvable continue de se faire entendre. Hier, il est intervenu sur la chaîne satellitaire Arrai, basée en Syrie. "Il faut résister contre ces rats d’ennemis, qui seront vaincus grâce à la lutte armée", déclare-t-il.
Dans le même temps, les combats se poursuivent dans le centre de Tripoli où les insurgés tentent de prendre le contrôle des dernières poches de résistance.
Par ailleurs, à New York, le Conseil de sécurité a accepté de débloquer 1,5 milliard de dollars d’avoirs libyens gelés, à la suite de la demande des rebelles. Cet argent servira à financer la reconstruction du pays. Dans le détail, 500 millions de dollars seront octroyés à des groupes humanitaires internationaux qui sont au chevet des victimes de la guerre. 500 millions partiront dans les caisses du CNT pour payer des salaires et des services essentiels et 500 millions alimenteront un fonds international pour la Libye pour acheter du carburant et d’autres produits de première nécessité.