La manifestation anti-régime en Libye a été réprimée dans le sang. Au moins 24 personnes ont été tuées en trois jours d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, a affirmé aujourd’hui l’organisme défenseur des droits de l’homme, le Human Rights Watch (HRW). La même source fait aussi état d’environ 70 blessés, dont plusieurs grièvement.
Au troisième jour de manifestation hier, sept manifestants ont été tués à Benghazi, deuxième plus grande ville de la Libye, située à 1 200 km à l’est de Tripoli, d’après une source médicale qui a requis l’anonymat. Ce qui porte à vingt quatre morts le bilan total des violences dans le pays depuis trois jours, selon le Human Rights Watch (HRW).
La répression a été particulièrement sanglante à Al-Baïda, à 200 km à l’est de Benghazi, où 70 manifestants blessés ont été signalés, dont la moitié dans un état critique à cause de blessures par balles, selon le HRW.
Jeudi 17 février, des milliers de manifestants ont défilé pour réclamer des réformes du système politique, notamment la démocratie, mais aussi de meilleures conditions de vie. Dans la capitale libyenne, à Tripoli, par contre, c’est le calme plat, du moins pour le moment, d’après différents médias.
Par ailleurs, au Moyen-Orient aussi, les manifestations anti-dictature battent leur plein. A Bahreïn, quatre manifestants ont trouvé la mort dans la nuit du mercredi à jeudi, à la suite de la violente répression des forces de l’ordre lors d’un rassemblement sur la Place de la Perle à Manama. Hier toujours, mais au Yémen cette fois, plus de 25 personnes ont aussi été blessés dans de nouveaux affrontements entre étudiants et partisans du pouvoir dans le centre de la capitale Sanaa.