Laurent Gbagbo, le président ivoirien sortant, accusé par la Communauté internationale de vouloir rester au pouvoir à l’encontre de la décision du peuple ivoirien, persiste et accuse la France et les Etats-Unis de comploter contre lui depuis le début.
Laurent Gbagbo a indiqué dans des interviews accordées au Figaro et au Monde qu’il est la cible d’un complot franco-américain. Le président ivoirien a notamment fait remarquer que Youssouf Bagayoko le président de la CEI (Commission électorale indépendante) a été invité par les ambassadeurs français et américain à l’hôtel du Golf, le quartier général d’Alassane Ouattara, quelques heures avant la proclamation sur une télévision étrangère qui donnait son challenger gagnant.
"C’est tout ça qu’on appelle le complot" avance alors Laurent Gbagbo qui rappelle que le Conseil constitutionnel, reconnu par tous, a contesté ces résultats et l’a proclamé président.
Laurent Gbagbo estime donc que l’ingérence de la France et des Etats-Unis dans le problème de la Côte d’Ivoire est responsable de la situation actuelle. "Avec les positions incroyables, inexplicables et injustifiables qu’ils prennent, ces pays-là poussent à un affrontement interne", avance-t-il avant d’ajouter : "il y aura peut-être un désordre intérieur, une guerre civile en Côte d’Ivoire, parce que nous n’allons pas nous laisser piétiner notre droit et nos institutions".
Laurent Gbagbo n’a donc pas l’intention jusqu’ici de fléchir sur sa position. Mardi, une mission de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) appuyée par les Etats-Unis se rendra à Abidjan pour proposer une sortie de crise par le dialogue.