Une résolution autorisant une intervention militaire en République centrafricaine (RCA) sera votée ce jeudi par le Conseil de sécurité. Le vote est prévu à 18 heures, (heure de Paris).
Le Conseil de sécurité, une instance suprême des Nations unies, s’apprête à donner son feu vert pour une opération militaire en République centrafricaine (RCA). Une résolution entérinant ce recours à la force sera votée ce jeudi 5 décembre à 10 heures (18 heures, heure de Paris), révèle Le Figaro.
Cette résolution autorisera le déploiement des forces africaines, appuyées par des troupes françaises, sur le sol centrafricain. Ce sont au moins 5 000 soldats qui vont participer à cette action militaire, dont des éléments de la Mission internationale de soutien en Centrafrique (Misca), déjà sur place avec 2 500 hommes, ainsi que ceux d’une force française d’appoint, précise Le Figaro.
Cette intervention constitue une première étape pour sécuriser le pays et protéger les civils face à « une menace avérée contre la paix et la sécurité internationale », explique le quotidien. Dans les trois mois à venir, le Conseil de sécurité doit se prononcer sur un éventuel envoi des casques bleus pour resserrer les rangs des forces africaines.
D’après Le Figaro, l’opération militaire en République centrafricaine a été rendue nécessaire « pour rétablir l’ordre, sécuriser les axes routiers, permettre un accès humanitaire et le retour des populations civiles dans leurs villages abandonnés ».
En France, toute la classe politique, de gauche comme de droite, se dit favorable à ce recours à la force. « Il y a un problème de génocide qui risque d’intervenir, il y a des problèmes de sécurité extrêmement graves, puisqu’il y a des bandes armées qui pillent, qui volent, qui violent. On ne peut pas laisser faire les choses. Il ne s’agit pas d’être gendarme, mais de faire en sorte de rétablir la paix », a affirmé mercredi 4 décembre le député UMP Patrick Ollier.
« Je crois que nous avons une mission à assumer et nous devons l’assumer. De ce point de vue là, je serai derrière le président de la République », a déclaré de son côté un autre élu UMP Philippe Gosselin. Après le feu vert de l’ONU, l’intervention devra être enclenchée dès la fin de la semaine.