Après les chiffres troublants déclarés récemment par la Ligue Libyenne des droits de l’homme faisant état de 6.000 morts, la Cour Pénale Internationale a décidé d’ouvrir une enquête pour crime contre l’humanité contre Kadhafi , ses fils et de hauts responsables libyens.
La Cour Pénale Internationale est le premier tribunal permanent au niveau mondial pour juger les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et de génocide. Suite aux chiffres tirés du bilan des affrontements publiés par la Ligue libyenne des droits de l’homme, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de saisir la CPI pour mener une investigation concrète sur la situation.
Selon les déclarations du procureur de cette cour, Luis Moreno-Ocampo, son équipe et lui ont décidé d’ouvrir une enquête pour crimes contre l’humanité en Libye depuis le 15 février dernier. Ils ont pu identifier des individus qui auraient une « autorité de facto » qui leur permettaient d’ordonner des actions criminelles. "Il s’agit de Mouammar Kadhafi, de son cercle rapproché y compris ses fils, qui avaient un pouvoir de facto", a précisé le procureur Moreno-Ocampo. Mais il existe aussi selon lui, d’autres personnes qui ont des pouvoirs formels et qui peuvent être tenues responsables aux yeux de la loi. Il s’agit du "ministre des Affaires étrangères, du chef du service de la sécurité du régime et du renseignement militaire, du chef de la sécurité personnelle de M. Kadhafi et du chef de l’organisation de sécurité interne".
Le procureur de la CPI a déclaré que des mandats d’arrêt internationaux pourraient être délivrés dans quelques mois grâce à ces enquêtes préliminaires.
Selon les dernières informations en Libye, les forces loyales à Kadhafi auraient continué à attaquer la ville de Brega où se situent des terminaux pétroliers importants qui sont aux mains des rebelles.