Les pressions internationales se multiplient pour asphyxier le très contesté régime Gbagbo. Avec un bilan humain porté à 200 morts et 471 arrêtés entre le 16 et le 21 décembre en Côte d’Ivoire, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit "profondément préoccupé" hier et dénonce des " atrocités " liées aux élections de novembre.
D’une seule voix, les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont adopté par consensus une résolution condamnant les exactions commises après les élections du 28 novembre. Le Conseil a donné son feu vert à la résolution proposée par le Nigeria et en appelle à la "volonté du peuple".
Après le FMI, la Banque mondiale, c’est au tour de la zone franc d’apporter son soutien à Alassane Ouattara, fermant son robinet au président sortant Laurent Gbagbo.
L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui s’est réunie en Guinée Bissau ce jeudi 23 décembre 2010, a demandé à la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) d’autoriser uniquement les représentants du président ivoirien « légitimement élu », Alassane Ouattara, à avoir accès aux comptes.
Sept ministres de l’Uémoa ont décidé "d’instruire la BCEAO de permettre aux seuls représentants régulièrement désignés par le gouvernement légitime de Côte d’Ivoire (Ndlr : Alassane Ouattara) d’effectuer les mouvements sur les comptes ouverts en son nom", indique un communiqué diffusé à la presse.
La BCEAO a ainsi entériné le gel des fonds destinés à la Côte d’Ivoire dans le but de paralyser financièrement l’indésirable régime Gbagbo. Le but est clairement de contraindre le président autoproclamé ivoirien à quitter le pouvoir car, en principe, il n’aura plus la possibilité de payer les salaires des militaires et des fonctionnaires d’ici quelques semaines.
Lors d’une réunion spéciale sur la Côte d’Ivoire tenue ce jeudi 23 décembre 2010, l’Assemblée générale des Nations unies a par ailleurs confirmé la reconnaissance de l’ambassadeur nommé par Alassane Ouattara, comme représentant de son pays auprès de l’organisation internationale, en la personne de Youssouf Bamba. Ce diplomate ivoirien est aujourd’hui arrivé à New York en provenance de Vienne où il était en poste dernièrement.