Alors que des milliers de manifestants antigouvernementaux se rassemblent ce jour au centre du Caire, le probable futur ex-président Hosni Moubarak a indiqué en avoir "assez d’être président" tout en ajoutant que sa démission conduira le pays au chaos. Les États-Unis tentent de mettre en place une transition "pacifique et ordonnée" en Egypte.
Selon des informations relayées par le New York Times, l’administration Obama serait en train de discuter avec des responsables égyptiens pour un départ immédiat du Président Hosni Moubarak. Le pouvoir serait alors transmis à un gouvernement de transition sous la houlette du Vice-président Omar Souleiman, où "les Frères musulmans", - membres d’ une association très active durant les manifestations -, seraient invités à participer.
Les Frères musulmans entendent faire de cette journée de vendredi, le "jour du départ" de Moubarak comme l’avait indiqué le Guide suprême de la confrérie, Mohammed Badie. C’est ainsi, que depuis ce matin, sous leur impulsion, des milliers de personnes ont afflué vers la place Tahrir.
Le Ministre de la Défense Mohamed Hussein Tantaoui s’est rendu sur place pour essayer de faire baisser la tension en rappelant que le Président avait annoncé qu’il n’allait pas se représenter à la prochaine présidentielle. "Allez dire au Guide de s’asseoir avec eux", a-t-il ajouté en faisant allusion à Mohammed Badie. Les Frères musulmans ont pourtant fait savoir de leur côté qu’ils négocieraient dès qu’Hosni Moubarak aura quitté le pouvoir.
Par ailleurs, dans une interview accordée à ABC, le Président égyptien a indiqué avoir assez d’être aux commandes du pays en ajoutant cependant qu’il ne pouvait pas abandonner le pouvoir en ce moment sous peine de plonger le pays dans le chaos. Les prochaines heures risquent d’être décisives.