Malgré la promesse du président Zine El-Abidine Ben Ali de quitter le pouvoir au terme de son mandat en 2014, la colère de milliers de Tunisiens ne faiblit pas.
Ce vendredi 14 janvier, des milliers de Tunisiens - 5 000 selon Reuters -, ont envahi les rues de Tunis pour exiger le départ immédiat de leur président de la République, alors que celui-ci a tenté de calmer les esprits hier soir, en promettant de partir à la fin de son mandat en 2014.
A la mi-journée, une foule immense s’est rassemblée devant le ministère de l’intérieur à Tunis, en scandant des slogans et en brandissant des pancartes hostiles au pouvoir. Des manifestations similaires se sont également produites dans les autres villes du pays, notamment à Regueb, et à Kairouan, avec le même cri de ralliement : " Non a Ben Ali ! ".
Depuis près d’un mois, le chef d’Etat tunisien, fort de ses vingt-trois ans de pouvoir, est confronté à une révolte sociale sans précédent. Cette vague de contestations contre la vie chère et le chômage a déjà fait au moins 66 morts, selon un bilan humain nominatif établi par une ONG locale.