Au lendemain du coup d’Etat, la situation demeure encore très fragile au Mali.
Le président malien Amadou Toumani Touré a été renversé par des soldats mutins, alors que son pays est déjà déstabilisé par une rébellion touareg. Selon RFI, plusieurs scènes de pillages ont été rapportées dans les rues de Bamako, et des hommes armés circulent dans la capitale. Le putsch aurait fait au moins 3 morts et une quarantaine de blessés.
"Au moins trois personnes ont été tuées par des balles perdues lors de la mutinerie ayant débouché hier sur un coup d’Etat militaire au Mali", a indiqué l’ONG Amnesty International dans un communiqué.
Précédemment, une source militaire malienne avait parlé "d’un militaire mutin tué et un autre blessé mercredi 21 mars". La Croix-Rouge malienne a évoqué "environ 40 blessés, dont des civils, essentiellement par balles entre mercredi 21 et jeudi 22 mars".
Des soldats putschistes ont renversé le président Amadou Toumani Touré au nom de leur Comité national pour le redressement de la démocratie.
Selon l’ONG Amnesty, les militaires qui ont annoncé hier "avoir renversé le régime du président Amadou Toumani Touré" et retenir "au moins trois membres de son gouvernement : le premier ministre Mme Mariam Kaidama Sidibé, le ministre des Affaires étrangères Soumeylou Boubèye Maïga et le ministre de l’Administration du territoire Kafougouna Koné". Ils seraient détenus "au camp militaire de Kati", à 15 km au nord-ouest de Bamako d’où est partie la mutinerie, d’après la même source "D’autres responsables et hommes politiques seraient aussi retenus, probablement au camp de la police nationale, dont l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé".
A Bamako : les mutins, regroupés au sein d’un "Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat", ont annoncé à la télévision nationale la fermeture des frontières. Ils ont aussi dissous les institutions et décrété un couvre-feu. Le président, lui, serait sain et sauf, "retranché dans un camp militaire", selon plusieurs sources.