Plus de quatre mois après les élections en Côte d’Ivoire, les affrontements se multiplient. Les troupes fidèles à Alassane Ouattara ont pris le contrôle de plusieurs camps militaires de la ville d’Abidjan. L’Union africaine a demandé au président sortant de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo de "céder immédiatement le pouvoir" à son rival Alassane Ouattara.
Dernièrement, on assiste à un revirement de la situation en Côte d’Ivoire. Si les forces pro-Gbagbo ont, depuis les résultats des élections, mené le jeu, son rival semble prendre force ces 2 derniers jours. Après la prise de Yamoussoukro (capitale politique), et la ville portuaire de San Pedro, mercredi, les pro-Ouattara prennent le devant en pénétrant dans la capitale économique, fief de Gbagbo.
Patrick Achi, porte-parole du gouvernement d’Ouattara indique que la Radio Télévision Ivoirienne serait même sous leur contrôle. Celle-ci n’émet plus depuis hier soir, vers minuit.
Et ce jour, le porte-parole du président reconnu par la communauté internationale affirme que la résidence de Gbagbo a été attaquée par les partisans de Ouattara. La journée d’hier a été marquée par des affrontements à Abidjan. Rafales de tirs aux armes lourdes, pillages, fumées noires ont animé la ville.
Face à cette violence, de nombreuses mesures ont été prises. Le gouvernement d’Ouattara annonce la fermeture de toutes les frontières (terrestre, aérienne, maritime) pour une durée indéterminée. Un couvre feu nocturne a été également instauré du 31 mars au 3 Avril.
D’autre part, la France a déployé des militaires français pour assurer la sécurité de ses ressortissants contre d’éventuels attaques des pro-Gbagbo.
L’aéroport d’Abidjan serait actuellement sous le contrôle des militaires de l’ONUCI.
Selon le premier ministre du camp Ouattara, les heures sont comptées pour Gbagbo. Mais le conseiller de ce dernier affirme que : "Laurent Gbagbo ne va pas se rendre, il n’y aura pas de reddition. Il est hors de question qu’il se rende ou qu’il abdique".