Le deuxième tour de la présidentielle en Côte d’Ivoire a été émaillé d’incidents qui ont fait deux morts dans l’ouest du pays.
Près de 5.8 millions d’ivoiriens ont été appelés à voter dimanche 28 novembre pour dire qui du Président sortant Laurent Gbagbo et de l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara sera le prochain dirigeant du pays. Ces deux hommes ont respectivement récolté 38% et 32% lors du premier tour le 31 octobre et ont devancé Henri Konan Bedie, 25%, qui s’est rangé du côté d’Ouattara pour le second tour.
Annoncée comme la solution à la crise qui a coupé le pays en un sud loyaliste et un nord aux mains d’une rébellion rebaptisée Forces nouvelles (FN) en septembre 2002, cette élection présidentielle a été jonchée de plusieurs incidents dont celui de dimanche qui porte à au moins six le nombre de victimes de violences au cours des derniers jours. Malgré tout, des millions de personnes ont voté sans incident dans les quelque 19.800 bureaux de vote du pays.
Alors que les premiers résultats provisoires sont attendus, les deux parties s’accusent déjà de fraudes. Si du côté d’Alassane Ouattara on dénonce des empêchements systématiques visant des sympathisants de l’ancien Premier ministre essentiellement dans l’ouest du pays, dans le camp de Laurent Gbagbo on pointe du doigt les conditions de vote dans le nord.
Il est à noter que ce scrutin a été reporté à six reprises depuis la fin du mandat en 2005 de Laurent Gbagbo au pouvoir depuis les émeutes de 2000.