L’opposition algérienne sensibilise la population pour une nouvelle marche le 19 février prochain. La manifestation orchestrée le 12 février a été limitée par la mise en place d’un dispositif de sécurité important car toute manifestation est interdite dans le pays.
Samedi dernier, une manifestation contre le pouvoir a été organisée à Alger mais les forces de l’ordre ont mis en place une stratégie massive de sécurité qui a fait tomber à l’eau le programme. Certains manifestants ont été arrêtés mais ils ont retrouvé leur liberté dimanche 13 février.
Forte dans sa détermination et surtout motivée par les récents changements en Egypte, l’opposition algérienne appelle la population pour un nouveau mouvement le 19 février prochain à Alger. Rappelons qu’en Algérie, toute manifestation est interdite, le pays étant en état d’urgence depuis 1992.
Les opposants veulent faire entendre le cri du peuple qui est à bout suite à l’inflation importante dans le pays. L’opposition compte organiser samedi prochain une marche similaire à celle avortée la semaine dernière. Départ de la Place du 1er mai jusqu’à la Place des Martyrs, soit un parcours de 4 kilomètres à effectuer.
« C’est parti pour le changement » a annoncé un des quotidiens du pays dimanche, un des journaux favorables à cette révolte populaire. Et comme le hasard fait bien les choses, selon les dires de l’opposition toujours, cette marche planifiée depuis le 21 janvier se concrétise enfin après la démission d’Hosni Moubarak en Egypte, et un mois après le départ brusqué du président tunisien Zine el Abidine Ben Ali, les deux chassés par la vindicte populaire. Depuis quelques mois, l’Algérie connait de petites manifestations ici et là qui sont en train de fissurer petit à petit la carapace épaisse du pouvoir en place.