Les Egyptiens tentent de reproduire la révolte populaire tunisienne. Trois personnes, dont un policier, ont été tuées hier dans des affrontements qui s’étaient déroulés dans plusieurs villes d’Egypte entre les forces de l’ordre et les manifestants.
S’inspirant du modèle tunisien à l’origine de la fuite de Ben Ali, les émeutiers égyptiens se comptaient par milliers hier dans les rues pour réclamer le départ de leur président Hosni Moubarak. Une fronde populaire qui s’est soldée par trois morts, dont deux dans les rangs des manifestants et un parmi les forces de sécurité.
Selon des sources concordantes recueillies auprès de l’hôpital de Suez, les corps des civils tués présentaient des blessures causées par des balles en caoutchouc. Le ministère égyptien de l’Intérieur ne confirme ni n’infirme cette information.
Les sources médicales se disent aussi en présence d’une soixantaine de patients victimes d’inhalation de gaz lacrymogènes.
Pour sa part, la télévision locale a rapporté qu’un policier était mort dans le centre du Caire, la capitale, à l’issue des accrochages avec la foule en colère. Les opposants égyptiens avaient d’ailleurs baptisé " jour de colère " la journée d’hier. Une journée suivie aujourd’hui d’un calme très précaire.