Le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb est en visite officielle en Algérie et au Niger. L’occasion de rappeler les actions menées pour lutter contre l’immigration irrégulière.
Selon le communiqué du ministère de l’Intérieur, rapporté par Le Figaro, ce déplacement est prévu jusqu’à dimanche. Il permettra de "rappeler le partenariat étroit qui unit l’Algérie et la France, notamment sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, ainsi que sur les enjeux migratoires". Au Niger, Gérard Collomb démontrera "le partenariat efficace de la France et du Niger en matière de lutte contre les réseaux de trafiquants d’êtres humains".
"Nous devons lutter" contre ces réseaux "par une action en amont, au plus près des pays d’origine et de transit des migrants", a déclaré au Figaro le ministre. Un appel qu’il mettra en avant lors d’une réunion Europe-Afrique vendredi consacrée à la lutte contre les réseaux. Cette réunion aura lieu à Niamey et rassemblera des représentants africains (Tchad, Mali, Burkina-Faso, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Guinée, Sénégal et Libye) et européens (Allemagne, Italie, Espagne et UE). Cette rencontre permettra de parler de "l’appui (…) à apporter aux pays d’Afrique pour les aider à mieux se coordonner pour démanteler les réseaux de trafiquants d’êtres humains", a assuré Gérard Collomb. Il s’agit de "renforcer les coopérations avec l’Afrique", a-t-il ajouté. Dans la foulée, il s’est félicité que le Niger ait commencé à "barrer la route du Nord qui traversait le Sahara pour aller en Libye".
"Face à l’ampleur des défis migratoires que connaît l’Europe, l’action de la France pour maîtriser les flux migratoires irréguliers et garantir le droit d’asile se décline au niveau national, européen, et international", explique le ministère. Gérard Collomb ira également à Agadez, au centre du Niger, "longtemps point de passage principal des routes migratoires irrégulières vers la Libye et les côtes italiennes", où il rencontrera la mission de police de l’UE "Eucap Sahel Niger" et l’Organisation internationale des migrations (OIM). Le ministre a également évoqué "la constitution d’un véritable état civil dans les pays africains", nécessaire pour que ceux-ci émettent les documents permettant à la France de leur renvoyer leurs ressortissants en situation irrégulière.