Le tribunal du Caire a autorisé la libération sous caution de 14 hommes en échange de 5 000 livres égyptiennes, environ 230 euros dans l’attente de leur procès. Ces derniers ont été condamnés à 3 ans d’emprisonnement pour pratique de relations sexuelles "anormales".
Quatorze hommes supposés homosexuels ont été condamnés il y a une semaine par le tribunal du Caire à trois ans d’emprisonnement. Leur crime était d’avoir pratiqué des relations sexuelles "anormales". Les juges ont toutefois accordé leur libération moyennant le paiement d’une caution de 5 000 livres égyptiennes, soit près de 230 euros, a confié l’avocat, Ishaq Wadie. Le procès de trois autres accusés a été reporté à une date ultérieure à cause des procédures.
De nombreuses arrestations ont lieu en octobre dans la capitale égyptienne. Les prévenus ont été accusés de pratiques sexuelles anormales, c’est-à-dire homosexuelles, mais aussi d’incitation à la débauche. Comme rapporté par Europe1, les autorités égyptiennes ont lancé fin septembre une campagne de répression contre la communauté LGBT - lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres. Les faits se sont produits au Caire à la suite d’un concert du groupe libanais Mashrou’ Leila durant lequel certains spectateurs ont brandi des drapeaux arc-en-ciel, symbole de cette communauté.
L’homosexualité en elle-même n’est pas interdite par la loi égyptienne. Toutefois, les tribunaux se servent des incriminations de "débauche" ou de "prostitution" pour punir en particulier les relations entre les hommes. Au début du mois, Amnesty International a condamné une proposition de loi qui criminalise l’homosexualité comme étant "profondément discriminatoire". L’ONG l’a qualifiée de "revers pour les droits de l’Homme".
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