L’attentat revendiqué par Daesh était dirigé contre la police somalienne. Le bilan est de cinq victimes.
L’attaque revendiquée par Daesh via son agence de propagande Amaq eut lieu mardi 23 mai dans la ville côtière de Bossasso, sur le golfe d’Aden, dans le Puntland, une zone semi-autonome du nord de la Somalie. Il s’agissait d’un attentat-suicide exécuté avec une veste d’explosif que le terroriste a actionnée lors de son passage à un point de contrôle.
Il s’agit du premier attentat revendiqué par Daesh en Somalie. Le bilan est de cinq morts, dont quatre civils, selon la police qui a expliqué que les forces de sécurité ont arrêté le suspect lorsqu’il a approché, mais il s’est fait exploser. Un témoin raconte que l’explosion a eu lieu près d’un hôtel régulièrement utilisé par des responsables locaux comme lieu de réunion. "Je pense que l’auteur de l’attaque tentait de viser l’hôtel, mais il a été arrêté au check-point près de l’hôtel et a décidé de se faire sauter", a ajouté le témoin.
Cette partie de la Somalie est souvent le théâtre d’attaques menées par les groupes d’islamistes shebab qui se disent affiliés à Al-Qaïda. Mais la région sert également de base à un groupe qui a choisi de s’allier avec Daesh en octobre 2015. La capacité de nuisance de groupe dirigé par un certain Abdulqadir Mumin est encore très limitée, mais l’organisation a été placée sur la liste des terroristes internationaux par le département d’Etat américain. D’autres sources précisent que l’activité du groupe est également liée aux rivalités entre groupes ethniques.
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