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Un Ougandais aujourd’hui âgé de 40 ans doit répondre de 70 crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour son rôle au sein de la sanguinaire Armée de résistance du Seigneur (LRA). Son procès est très attendu par les victimes.
L’Ougandais aujourd’hui âgé de 40 ans s’appelle Dominic Onwen, rapporte Le Figaro. La justice internationale se penche aujourd’hui 6 décembre sur cet ancien membre de la sinistre Armée de résistance du Seigneur (Lord resistance army, LRA) qui a massacré plus de 100 000 personnes. Les centaines de milliers de victimes attendent son procès devant la Cour pénale internationale à La Haye, aux Pays-Bas.
Devenu au fil des ans un des commandants les plus redoutés de la LRA, Dominic Ongwen est également le premier enfant soldat à être jugé par le tribunal de La Haye. Après près de trois décennies dans la brousse, l’homme doit répondre de 70 crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour son rôle dans une milice qui a, selon l’ONU, massacré plus de 100 000 personnes et enlevé plus de 60 000 enfants.
"Depuis quatorze ans, les victimes de la LRA attendent que justice soit faite", a affirmé Sheila Muwanga, vice-présidente de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) Pour Elise Keppler, de l’ONG Humans rights watch, le procès de Dominic Onwen est "une première significative".
La LRA, rendue notamment célèbre par une campagne médiatique d’un groupe d’activistes en 2012, "est honnie à travers le monde pour sa brutalité mais jamais un de ses commandants n’a été jugé", a ajouté Elise Keppler. Dominic Ongwen, fils de deux professeurs, n’était qu’un enfant quand il est enlevé sur le chemin de l’école près de son village de Coorom, dans le nord de l’Ouganda.
La LRA, fondée en 1987, mélangeait mystique religieuse, techniques de guérilla et brutalité sanguinaire. Elle tentait de fonder un régime basé sur les Dix commandements. Des victimes ont raconté les rites initiatiques brutaux de la milice, des enrôlés de force contraints de mordre et matraquer amis et parents à mort, de boire du sang. Il est probable que Dominic Ongwen lui-même ait dû subir ces rites. En dépit de sa jeunesse, il est repéré pour sa loyauté dans le crime, son courage au combat et ses qualités de tacticien.
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