De nouveaux affrontements meurtriers entre pro-Morsi et forces de l’ordre ont fait 7 morts et plus de 250 blessés hier en Egypte alors que le pays est en attente d’un nouveau gouvernement.
D’ici mercredi, l’Egypte devra se doter d’un nouveau gouvernement de transition, une avancée notoire attendue dans un semblant calme jusqu’à hier soir où plusieurs quartiers du Caire ont été le théâtre de nouveaux heurts entre forces de l’ordre et des groupes de manifestants demandant le retour du
président déchu Mohamed Morsi. Ces derniers avaient tenté de bloquer un pont situé près de la place Tahrir, obligeant la police à lancer des gaz lacrymogènes pour les disperser. Dans ce premier foyer d’affrontement, le bilan s’établit à 2 morts, 125 blessés et 401 « émeutiers » interpellés.
A Guizeh, dans le sud-ouest de la capitale, les services d’urgence ont recensé 5 morts et 130 blessés, rapporte La Croix.
Depuis les violences sanglantes qui ont fait 53 morts le 8 juillet dernier devant le siège de la Garde républicaine, les tensions avaient baissé d’un cran en Egypte, en tout cas jusqu’à lundi soir. Pour l’opposition, l’heure est actuellement à la formation du nouveau gouvernement de transition dont les membres seront connus d’ici peu. De leur côté, les partisans du président déchu continuent leur manifestation, notamment devant la mosquée Rabaa al-Adawiya où ils scandent "Morsi est notre président". Ils ont la ferme intention d’occuper cette place jusqu’au retour de leur leader.