Pape François : le début d’un voyage le plus risqué de son pontificat en Afrique

Le souverain pontife poursuit son voyage à travers le monde et séjournera en Afrique du 25 au 30 novembre. Pour ce 11ème déplacement inscrit dans le contexte tendu des attentats de Paris et de la prise d’otages de l’hôtel de Bamako, le pape François visitera le Kenya, l’Ouganda et la Centrafrique pour le voyage le plus risqué de son pontificat. Jorge Bergoglio veut apporter un message de paix en cette période où le djihadisme déstabilise le nord du continent africain.

Pour ce premier voyage en Afrique, le numéro un de l’Église catholique prononcera 19 discours en plus d’entendre de nombreux témoignages des victimes des guerres et du sida. Le pape François enchaînera de nombreuses visites sur terrain, mais le plus attendu sera l’ouverture le dimanche 29 novembre d’une "porte sainte" dans la cathédrale de Bangui. Alors que le Vatican assure le maintien du programme à Bangui, le Souverain pontife serait amené à réviser ses projets à la dernière minute en fonction des violences entre milices musulmane et chrétienne et l’insécurité. Le commandant de la Gendarmerie vaticane, Domenico Giani, interviewé sur la chaîne catholique italienne TV2000, a d’ailleurs affirmé vendredi que le programme pourrait subir quelques "modifications" en fonction des impératifs de sécurité.

Au Kenya, comme en Ouganda, le pape François devrait insister sur l’inégalité et la corruption qui gangrène la société, la classe politique et jusqu’à l’Église. "Le problème de l’exclusion sociale est fragrant dans ces deux pays. Au Kenya, 75% de la richesse est détenue par 1% de la population", a indiqué le souverain pontife. En Ouganda, il rendra hommage à tous les martyrs chrétiens victimes de toutes sortes d’exploitations en Afrique qu’elles soient d’origine religieuse, culturelle, politique ou sexuelle.

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