L’armée a annoncé dans un communiqué ce mercredi avoir délivré plus de 300 femmes et enfants retenus par le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.
Plus de 300 personnes dont des femmes et des enfants retenus en captivité par le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria ont été délivrés par l’armée, a-t-elle affirmé mercredi 28 octobre dans un communiqué. "L’unité (de l’armée) a secouru 338 personnes retenues en captivité par les terroristes", dont 192 enfants et 138 femmes, lors d’opérations effectuées ce mardi, a indiqué l’armée. Ces opérations ciblaient "des camps présumés des terroristes de Boko Haram dans les villages de Bulajilin et Manawashe" dans la région de la forêt de Sambisa, un fief des rebelles islamistes.
Dans la foulée, l’armée a revendiqué avoir assassiné 30 insurgés présumés de Boko Haram tout en récupérant des armes et des munitions. De son côté, l’armée de l’air a affirmé mardi qu’il a lancé des frappes sur les entrepôts de véhicules et de carburant du groupe islamiste "dans un effort renouvelé pour dégrader davantage" ses ressources. Le chef de l’armée de l’air Sadique Abubakar a souligné que ces frappes "ouvrent la voie à l’assaut final" par les troupes au sol. Le président du Nigéria Muhammadu Buhari a promis d’en finir avec les insurgés d’ici décembre.
De leur côté, les insurgés islamistes ont renforcé au cours des derniers mois leurs attaques contre des cibles civiles. D’après Amnesty International, ils ont enlevé au moins 2 000 femmes et filles au Nigeria depuis janvier 2014. Boko Haram, dont l’insurrection a tué au moins 17 000 personnes et faisant plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009, est désigné comme responsable de la mort de plus de 1 300 personnes depuis la prise de fonctions du président Buhari le 29 mai.