Alger a protesté contre la fouille dont a fait l’objet le ministre algérien de la Communication à l’aéroport d’Orly. L’ambassadeur de France en Algérie a été convoqué au ministère algérien des Affaires étrangères.
Les autorités algériennes dénoncent un incident diplomatique. Samedi 18 octobre, à son arrivée à l’aéroport d’Orly, Hamid Grine, le ministre algérien de la Communication a fait l’objet d’une fouille auprès des autorités douanières. Un traitement "inacceptable" qui a suscité l’indignation d’Alger, alors que le ministre détenait un passeport diplomatique. La réaction de l’autorité algérienne ne s’était pas fait attendre. Dimanche matin, l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères, selon un communiqué officiel.
Selon le quotidien TSA-Algérie, le ministre de la Communication a été "fouillé au corps" et ses bagages "également été passés au scanner malgré ses protestations". Lors de l’entretien, le directeur général du protocole a signifié à Bernard Emié le "caractère inacceptable du traitement réservé à un ministre de la république". Aussi, les autorités algériennes "désapprouvent toutes attitudes contraires aux usages diplomatiques qui sont en inadéquation flagrante avec la qualité des relations entre l’Algérie et la France et l’ambition partagée par les deux pays de les hisser au niveau du partenariat d’exception". Dès lors, des mesures adéquates devraient être prises par les autorités françaises afin que des incidents diplomatiques du genre ne se reproduisent plus à l’avenir.
L’ambassadeur français s’est fait également rappeler que "cet épisode malencontreux n’est pas le premier du genre puisque deux cas similaires ont été enregistrés par le passé". Abdeslam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines et Abdelamdjid Tebboune, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville avaient connu le même sort.