Douze personnes dont des touristes mexicains et des égyptiens ont été tuées par les forces égyptiennes, dimanche 13 septembre. Leurs véhicules ont été pris pour cibles alors que la police et l’armée poursuivaient des djihadistes dans l’ouest de l’Egypte
Comme rapporté par le ministère de l’intérieur en Égypte, les forces armées égyptiennes ont tiré par erreur sur un convoi de véhicules de touristes mexicains. Une attaque qui a fait 12 morts et une dizaine de blessés parmi eux et leurs accompagnateurs égyptiens.
Un repaire de groupes djihadistes
"Les forces conjointes de la police et de l’armée, qui pourchassaient des terroristes à Wahat, dans le désert occidental, ont ouvert le feu par erreur sur quatre pick-up qui transportaient des touristes mexicains", est-il écrit dans un communiqué du ministère de l’intérieur égyptien. "Douze personnes ont été tuées et 10 blessées parmi les touristes mexicains et des Egyptiens" qui les accompagnaient, a-t-on précisé. Le désert occidental, très prisé par les touristes représente également l’un des repaires de groupes djihadistes, où la branche égyptienne de l’EI dont la branche égyptienne de l’Etat islamique.
Une "enquête approfondie" réclamée par le président mexicain
Le ministre des Affaires étrangères mexicain a aussitôt confirmé la mort d’au moins deux touristes mexicains. Il a ajouté que cinq autres Mexicains ont été blessés lors de l’attaque et ont été admis dans un hôpital du Caire. Leur état était stable. Le président mexicain Enrique Peña Nieto a immédiatement réagi face à cette attaque meurtrière en réclamant au Caire l’ouverture d’une "enquête approfondie".
Les soldats visés par l’EI
Les attaques djihadistes visant les forces de l’ordre ont augmenté en Egypte depuis la destitution par l’armée du président islamiste élu Mohamed Morsi le 3 juillet 2013. En plus de deux ans, des centaines de policiers et soldats ont trouvé la mort dans ces attentats et attaques commandos. Les djihadistes affirmaient au départ qu’ils agissaient en représailles à la répression dont les partisans de M. Morsi ont été victimes depuis sa destitution.