Les autorités nigérianes ont lancé une opération anti-nuisance sonore à Lagos. 55 églises ont fait l’objet de fermetures pour nuisances sonores suite aux nombreuses plaintes des riverains.
55 églises fermées pour tapage sonore
Dans la capitale économique du Nigeria, à Lagos, les habitants sont devenus sensibles au bruit. Des dizaines d’entre eux ont porté plainte pour les nuisances sonores provoquées par des offices religieux. Les appels de ces habitants ont été entendus par les autorités nigérianes qui ont donc procédé à la fermeture de cinquante-cinq églises. Le Service de la protection de l’environnement de la chaotique mégapole nigériane a donc fermé ce mercredi 26 août, 22 églises. Au cours d’une précédente opération, l’instance avait déjà appliqué la même procédure à 33 autres lieux de culte, toujours pour les mêmes raisons.
Plus de 20 plaintes par jour
Si des tas de bruits règnent à Lagos, certains ont trouvé le moyen de faire monter les décibels au point d’excéder la population locale. Les voisins d’une église ont affirmé être dérangés par les bruits que faisaient l’assemblée. Il s’agit du Divin Ministère de prière catholique Jésus Notre Seigneur, dans le quartier d’Ilasamaja. L’assemblée est principalement composée de femmes enceintes, de jeunes mères et de leurs enfants. Chaque jour, "rien que sur mon téléphone, je reçois 20 SMS " de plaintes suite aux nuisances sonores, déclare Adebola Shabi, le chef de l’agence de protection de l’environnement de l’Etat de Lagos.
Une règlementation plus sévère par rapport aux églises
De plus en plus d’habitants se plaignent de ne pas pouvoir s’entendre penser au milieu des églises et des mosquées. Il faut dire que ces lieux de culte utilisent d’énormes haut-parleurs pour émettre leurs messages religieux et leurs musiques. Les églises seront autorisées à rouvrir leurs portes après qu’elles se soient acquittées d’une amende de 50.000 nairas (220 euros). "S’il n’y pas de réglementation plus sévère en matière d’implantation des édifices religieux dans les cinq prochaines années, il y aura des problèmes", déclare Adebola Shabi.