Cible d’un attentat à la bombe, le consulat italien au Caire a été touché par une puissante explosion ce samedi matin. Bilan : un mort et une dizaine de personnes blessées.
Le consulat d’Italie au Caire, en Egypte, a certainement été l’objet d’un attentat à la voiture piégée ce samedi 11 juillet matin. Une bombe placée sous un véhicule stationné devant le consul, probablement déclenché à distance, a explosé dans la matinée. L’explosion a tué un civil égyptien et blessé une dizaine de personnes, dont des passants et des policiers, selon une source auprès du gouvernement égyptien. La déflagration a également touché une partie de la façade du consulat et environ une cinquantaine de bâtiments publics et d’habitations privées environnants.
Aucun de ces victimes n’est de nationalité italienne a aussitôt réagi le ministre des Affaires étrangères italien, Paolo Gentiloni, sur Twittter, tout en indiquant que l’"Italie ne se laisserait pas intimider" par cet acte de terrorisme qui visait sans aucun doute le consulat italien. Le Premier ministre italien, Matteo Renzi, en conversation téléphonique avec le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, suite à cet attentat, a confirmé que les deux pays "sont et seront ensemble dans la lutte contre le terrorisme".
Si la France a déclaré qu’elle reste toujours "aux côtés de l’Egypte et de l’Italie dans la lutte contre le terrorisme", tout en condamnant cet attentat, l’Union européenne n’a pas tardé à dénoncer cet acte d’ "une nouvelle tentative de défier la détermination égyptienne et européenne à lutter contre le terrorisme".
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l’attentat contre le consulat italien au Caire. "Les soldats de l’EI ont pu faire détoner une voiture piégée de 450 kg d’explosifs" devant le consulat d’Italie, selon un communiqué de l’organisation jihadiste publié sur Twitter et diffusé par SITE. L’on rappelle qu’après la destitution de Mohamet Morsi par l’armée en juillet 2013, des groupes jihadistes ont multiplié les attentats et prennent particulièrement pour cible, les forces de l’ordre. Jusqu’ici, ces attaques ont déjà fait des centaines de morts parmi les policiers et les soldats.