Habituée aux interventions en Afrique, l’armée française fait face à un scandale aux effets potentiellement catastrophiques à la suite d’accusation d’enfants. Le chef de l’Etat s’est montré ferme.
Des enfants accusent des soldats français de les avoir violés lors de l’opération Sangaris, en 2014, en Centrafrique, rappelle La Nouvelle République. François Hollande s’est montré ferme aujourd’hui : "Vous savez la confiance que je porte aux armées, le rôle que les militaires français jouent dans le monde. Aucune tache ne doit écorner leur uniforme", a-t-il prévenu.
Le ministère français de la Défense reçoit un rapport accablant en juillet 2014. Ce rapport était établi par des personnels du Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU en Centrafrique, où l’armée française s’est déployée dans le cadre de l’opération Sangaris, destinée à empêcher une guerre civile.
Dans ce rapport, une dizaine d’enfants, le plus jeune est âgé de huit ans, affirment que des soldats français ont abusé d’eux sexuellement en échange de nourriture ou sous la menace. Les témoignages "retracent des faits qui auraient été commis sur une dizaine d’enfants, sur le site de l’aéroport de M’Poko, à Bangui, entre décembre 2013 et juin 2014", a précisé, hier, le ministère de la Défense.
Le ministère assure pris toutes les mesures nécessaires pour permettre la manifestation de la vérité. Il affirmé que si les faits étaient avérés, il veillera à ce que les sanctions les plus fermes soient prononcées à l’égard des responsables de ce qui serait une atteinte intolérable aux valeurs du soldat.
Le parquet de Paris qui a ouvert une enquête préliminaire encore en cours. Des membres de la gendarmerie, composée de militaires disposant de prérogatives judiciaires et placés sous le contrôle du procureur de Paris, sont partis en août 2014 en Centrafrique pour y commencer leur enquête.