Des dizaines de milliers de personnes ont investi les rues d’Addis-Abeba pour participer à une marche organisée par le gouvernement contre le groupe terroriste.
Il s’agit d’un fait rare en Ethiopie, observe RFI aujourd’hui. Le groupe Etat islamique est responsable du massacre de 28 éthiopiens chrétiens en Lybie. La marche visait à canaliser la colère suscitée par le meurtre des ressortissants éthiopiens.
Par ailleurs, de petits groupes de manifestants en ont exprimé leur colère envers les autorités. Toute contestation est sévèrement réprimée en Ethiopie, ce qui a donné lieu à quelques heurts avec la police en fin de rassemblement.
Répondant à l’appel des comités de quartier la foule a commencé à se rassembler au petit matin, pour finalement largement déborder de Meskel Square, la place centrale de la capitale éthiopienne. Une grande partie des manifestants portaient des pancartes sur lesquels on pouvait lire l’"EI n’est pas l’islam" ou "Notre paix et notre unité ne seront jamais brisées par les extrémistes".
Le pays compte environ deux tiers de chrétiens et un tiers de musulmans.
Le groupe Etat islamique a déclaré un califat sur en Syrie et en Irak et y multiplie ses terribles exactions. Le groupe a aussi pris pied en Libye en 2014, profitant du chaos qui règne dans ce pays.
"Nous sommes ici pour commémorer les fils innocents d’Ethiopie massacrés par le terrorisme et brûlés vifs par la xénophobie", a scandé un orateur dans une double allusion à l’exécution des chrétiens et à la vague de violences qui sévit actuellement contre les immigrés en Afrique du Sud.