Un otage néerlandais du groupe islamiste Aqmi a été libéré, hier, à l’aube par des soldats des forces spéciales françaises. Il était captif depuis novembre 2011.
L’otage néerlandais s’appelle Sjaak Rijke, rappelle Libération. Le général Grégoire de Saint-Quentin, chef du Commandement des opérations spéciales revient sur cette opération très délicate dans une région désertique du nord du Mali.
Le général parle d’une "grande fierté et une grande satisfaction" après le succès de cette opération. D’après le chef des opérations spéciales françaises, localiser le campement où Sjaak Rijke était captif a été extrêmement long.
"L’otage était détenu dans un endroit loin de tout, dans une zone désertique. Cela a nécessité des moyens d’infiltration assez sophistiqués pour amener l’équipe d’assaut au plus près", raconte-t-il.
Les soldats français étaient au nombre d’une vingtaine. Ils s’étaient approchés dans la nuit, avec l’avantage de leurs équipements de vision nocturne. "Dans les dernières dizaines de mètres, une équipe de sentinelles des preneurs d’otages a ouvert le feu sur nous. Nous avons engagé une riposte et tout de suite, l’otage a été libéré", précise le général de Saint-Quentin.
Deux preneurs d’otage ont été tués, et deux autres se sont rendus. Le tout s’est passé en quelques secondes. D’après le Saint-Quentin, Sjaak Rijke est "en bonne santé, mentale et physique. Il a réussi à garder le cap malgré 1 224 jours de détention, dans cet univers minéral dans lequel il n’y a pas un bruit".
Le général de Saint-Quentin conclut : "Il y a finalement peu de pays capables de conduire de telles actions, je crois que nous pouvons en être fiers". L’ambassade des Pays-Bas à Bamako a exprimé dans un communiqué sa profonde reconnaissance à la France et remercié le président malien Ibrahim Boubacar Keita pour son engagement personnel sur ce dossier.