Après plus de dix ans d’échec dans sa lutte contre le mouvement Boko Haram, le Nigéria reconnaît son échec.
Le Figaro rapporte que le président nigérian Goodluck Jonathan reconnaît, dans un entretien à un journal nigérien diffusé dimanche, avoir "sous-estimé" le groupe islamiste armé Boko Haram, qui mène depuis six ans les attaques meurtrières dans le nord-est de son pays.
"Probablement, au début (de l’insurrection du groupe islamiste), nous - je veux dire mon équipe et moi-même - avons sous-estimé les compétences de Boko Haram", a confié le chef d’Etat à This Day, quotidien privé d’envergure au Nigeria. Beaucoup de responsables des forces de l’ordre ont tenu des propos minimisant Boko Haram, cela montre qu’ils ont sous-estimé l’adversaire, a ajouté Goodluck Jonathan, candidat à la présidentielle prévue le 28 mars.
Depuis 2009, l’insurrection de Boko Haram et sa répression par les forces nigérianes ont conduit à la mort de 13.000 Nigérians et 1,5 million de déplacés, principalement dans le Nord-Est, où le groupe islamiste contrôle plusieurs agglomérations.
Selon Wikipédia, Boko Haram est un mouvement salafiste djihadiste du nord-est du Nigeria ayant pour but l’instauration de la charia dans l’ensemble du pays. Fondé par Mohamed Yusuf en 2002 à Maiduguri, le mouvement est considéré comme organisation terroriste par le Conseil de sécurité des Nations unies. Prônant un islam radical et rigoriste, le mouvement s’est dans un premier temps déclaré d’affiliation avec les talibans afghans, avant de se solidariser avec les thèses djihadistes d’Al-Qaïda et de l’État islamique. Le mouvement est à l’origine de nombreux attentats et massacres à l’endroit des civiles de toutes confessions, au Nigeria mais aussi au Cameroun.