Un drame s’est produit dimanche soir en Egypte en marge d’un match de foot après des heurts opposant la police à des supporters. Bilan : 22 morts et plusieurs blessés.
Au moins 22 personnes ont été tuées dimanche soir, selon un bilan officiel, lors de heurts opposant la police du Caire à des supporteurs de foot, rapporte 20 Minutes. Les débordements se sont produits devant un stade du nord-est du Caire où devait se dérouler la rencontre entre le club de foot de Zamalek et le club d’Enbi.
L’agence de presse officielle précise que le match était la première rencontre à laquelle le public pouvait assister après les violences meurtrières dans un stade à Port-Saïd en 2012. Le ministère de l’Intérieur a néanmoins limité à 10 000 le nombre de supporteurs autorisés à entrer dans le stade, et les billets ont rapidement été épuisés. Des supporteurs du club de foot de Zamalek ont tenté de rentrer de force dans l’enceinte, a indiqué la police.
Le ministère de l’Intérieur a précisé que "la foule à l’extérieur a rapidement dépassé ce chiffre et a tenté de prendre d’assaut les portes du stade et d’escalader les murs". Face aux départements, les forces de l’ordre ont dû déployer les gaz lacrymogènes pour disperser les supporteurs. Ces derniers ont quant à eux tiré des feux d’artifices. "Il y avait une voiture de police en feu", et la police a effectué "des tirs de chevrotine et des gaz lacrymogènes" a indiqué un témoin à l’AFP, précisant que "les gens se sont enfuis dans le désert" pour échapper aux heurts. Les autorités ont recensé près de 25 blessés.
La rencontre a au final démarré avec une demi-heure de retard. En décembre, les autorités égyptiennes avaient décidé d’autoriser le retour en nombre limité des spectateurs pour certains matchs de son championnat de première division de football, à l’occasion du début de la phase retour du championnat qui a démarré dimanche.
Le bureau du Premier ministre a annoncé que le championnat national était suspendu suite aux heurts du dimanche. "Il a été décidé de reporter le championnat à une date qui sera décidée ultérieurement", selon un communiqué du bureau du Premier ministre Ibrahim Mahlab, accusant les supporteurs d’avoir pris d’assaut un stade du Caire et attaqué la police.