Le bilan actuel fait état d’au moins un mort et une douzaine de blessés ainsi qu’un nombre indéterminé de victimes piégées sous les décombres.
L’immeuble de 5 étages s’est effondré aux alentours de 19h00 locales (16H00 GMT) selon un photographe de l’AFP qui a été témoin du drame. Une vaste opération de secours s’en suivit mobilisant des agents municipaux, des policiers ainsi que des soignants. Libération qui rapporte ce drame a écrit dans ses colonnes que "la police et les secours continuaient à fouiller les décombres de l’immeuble, un bâtiment résidentiel situé dans le quartier de Haruma, à la recherche de survivants" au cours de la soirée. De leur côté, des représentants de la capitale kényane ont indiqué que 22 survivants ont été déterrés des gravats et transportés dans les hôpitaux proches. L’on sait par ailleurs que 20 ambulances ont été mobilisées pour intervenir sur la zone.
Les résidents ne sont pas restés sans réagir et ils ont déblayé les décombres à mains nues malgré les efforts de la police pour dégager la foule afin de faciliter l’intervention des machines de levage et des sauveteurs officiels. Au micro de la radio Capital FM, le représentant du comté de Nairobi, Tom Odongo a déclaré que tous les étages étaient habités et un sixième était en cours de construction. Et lui de souligner que la construction des étages supérieurs était réalisée très vite les uns après les autres, entraînant une pression importante sur les étages inférieurs. Enfin, Tom Odongo a affirmé que le bâtiment n’avait pas obtenu un permis de construire.
Le bâtiment est un mitoyen d’une école primaire sur une de ses façades. Sur l’autre, il effleure un enchevêtrement de maisons très peuplées. "Plusieurs bâtiments, certains en construction, se sont effondrés ces derniers années à Nairobi ou dans d’autres villes du Kenya, faisant plusieurs morts", précise le journal. Le dernier cas remonte au 18 décembre où l’écroulement a tué six personnes et entraîné 11 blessés. Parmi les causes évoquées figurent la mauvaise qualité des matériaux ou la vitesse de construction. Ces dernières années, Nairobi a enregistré une frénésie de construction d’immeubles, bureaux ou habitations due à l’essor de la classe moyenne.