Egypte - John Kerry - Sameh Shoukry / Crédit SIPA - Carolyn Kaster/AP
La conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de la bande de Gaza a réuni une cinquantaine pays. Le Qatar promet 790 millions d’euro.
Les grandes puissances se sont réunies dimanche au Caire pour adopter des mesures d’aide concrètes pour reconstruire Gaza, rapporte Le Monde. Au terme de la conférence, les cinquantaines d’Etats participants se sont montrés généreux puisqu’ils ont promis plus de 5,4 milliards de dollars (4,3 milliards d’euros) selon le chef de la diplomatie norvégienne, co-organisateur de la conférence.
Ouvrant la conférence, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré : "J’en appelle au peuple et au gouvernement israéliens : le temps est venu de mettre fin au conflit", a lancé le président égyptien, assis à la tribune avec le président palestinien Mahmoud Abbas et face au secrétaire d’Etat américain John Kerry et au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, qui se rendra à Gaza mardi.
La communauté internationale, les Etats-Unis en tête, souhaite relancer le processus de paix entre israéliens et palestiniens. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, s’est montré très ferme : "Un cessez-le-feu, ce n’est pas la paix. Nous devons nous rasseoir à la table (des négociations) et aider les parties à faire des choix difficiles, de vrais choix", a-t-il lancé. Le secrétaire générale de l’ONU Ban Ki-Moon de renchérir "Gaza reste une poudrière et ses habitants ont désespérément besoin de voir des résultats dans leur vie quotidienne".
A ce titre, les Etats-Unis promettent ainsi une "aide immédiate" de 167 millions sur un total de 315 millions d’euros en un an. Le Qatar arrive en tête des donateurs avec la promesse de 800 millions d’euros. Nettement devant l’Union européenne avec près de 450 millions d’euros. Les autres pays du Golfe ont, de leur côté, promis près de 455 millions d’euros supplémentaires.
Les donateurs mettent la main au portefeuille, mais ne veulent plus financer une reconstruction systématiquement suivie d’une destruction. D’autant que "ceux qui détruisent ne mettent pas la main au portefeuille", comme l’a indiqué Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française. La France qui a promis près de 30 millions d’euros. La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, a également déclaré "cela doit être la dernière fois que l’on appelle la communauté internationale à reconstruire Gaza".
Après trois guerres en six ans et un blocus israélien de huit ans, la bande de Gaza est totalement détruite. L’Autorité palestinienne a présenté un projet de reconstruction de Gaza de 76 pages, pour un montant de quatre milliards de dollars dont la plus grande partie est affectée à la construction de logements.
