Le virus de Marburg, proche d’Ebola, a tué un homme en Ouganda. Les symptômes de la maladie s’apparentent à ceux de la fièvre hémorragique qui frappe l’Afrique de l’ouest.
Alors qu’Ebola n’a pas encore de traitement efficace et devient une source de terreur dans le monde, il aurait aussi un cousin : le virus de Marburg. Cette fièvre hémorragique a tué un homme en Ouganda, en Afrique centrale. D’après l’annonce du gouvernement ougandais dimanche dans les colonnes d’Europe 1, "un cas de contamination au virus de Marburg a été recensé en Ouganda, chez un membre du personnel d’un hôpital de Kampala." Ce virus est très proche d’Ebola et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu’il compte parmi les agents pathogènes les plus virulentes chez l’homme.
Ce technicien en radiographie âgé de 30 ans était un employé à l’hôpital Mengo dans la capitale ougandaise. Sa maladie a débuté le 17 septembre dernier et il est mort dans cet établissement le 28 septembre, a expliqué le ministère ougandais de la Santé dans un communiqué. Il a fallu dix jours après sa mort pour que les tests révèlent la maladie. Le ministère de préciser que son frère "a développé des symptômes" de la maladie et "il a été placé en quarantaine, isolé et sous surveillance. Des prélèvements ont été effectués et sont actuellement examinés". Le communiqué du ministère dévoile également que "jusqu’ici quelque 80 personnes entrées en contact avec ce cas confirmé ont été identifiées et isolées préventivement et pour surveiller l’apparition de tout signe ou symptôme durant les 21 jours d’incubation" de la maladie.
Le gouvernement ne reste pas sans réagir et a déjà mis en place diverses mesures afin que le virus ne puisse se propager. Parmi les dispositifs mis en œuvre par le gouvernement figure l’évacuation de tous cas suspect au site national d’isolement d’Entebbe, dans les faubourgs de Kampala. Des matériels nécessaires pour éviter la propagation de l’infection y sont installés. Dans la foulée, tout cas suspect à l’hôpital Mengo sera isolé et les personnels hospitaliers recevront une formation particulière. "L’Ouganda a l’expérience et les moyens suffisants pour faire face à la menace sanitaire" et a "par le passé géré avec succès des situations similaire de menaces sanitaires impliquant des fièvres hémorragiques", a évoqué le Premier ministre, le Dr Ruhakana Rugunda, ancien ministre de la Santé et médecin de formation.
Ce cousin d’Ebola connu sous le nom de virus de Marburg présente des similarités au niveau de la transmission de la maladie. En effet, le virus de Marburg se contamine à travers un contact avec les fluides corporels (sang, selles, urine, salive, vomissures, sperme...) d’une personne infectée. L’OMS a indiqué que "les personnes contaminées par le virus de Marburg connaissent très rapidement une forte fièvre, suivie de diarrhée, vomissements et hémorragies sévères. Le taux de létalité du virus de Marburg varie de 25% à 80% selon les épidémies, et il n’existe ni vaccin ni traitement." Pour éviter la dégradation, il n’y a qu’une seule solution c’est de prodiguer des soins intensifs au malade.
En octobre 2012, une épidémie de fièvre à virus de Marburg avait déjà entraîné la mort d’une dizaine de personnes en Ouganda sur une vingtaine de cas confirmés.