Au Liberia et en Sierra Leone, au moins 3 700 enfants ont perdu au moins un de leurs deux parents à cause du virus Ebola. Laurent Duvillier,qui travaille pour l’Unicef explique les difficultés de la prise en charge.
Dans les trois pays les plus touchés par l’épidémie, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, des milliers d’orphelins d’Ebola sont rejetés par leur communauté et vivent dans des conditions très difficiles. Laurent Duvillier, porte-parole de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, explique comment se passe leur prise en charge au site 20minutes.fr.
Il décrit une situation qui manque de précision : « Nous estimons qu’il y a au moins 3.700 enfants en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone qui ont perdu un ou leurs deux parents à cause du virus Ebola depuis le début de l’épidémie », avance-t-il.
« Ce nombre a nettement augmenté ces dernières semaines et risque de doubler d’ici à la mi-octobre. A ces orphelins s’ajoutent les enfants séparés de leur famille, et ceux qui ont été infectés et ont survécu, pour lesquels nous n’avons pas encore de chiffre précis », a-t-il dit.
« Ils vivent donc dans des conditions précaires et sans soins appropriés. Nous entendons chaque jour des histoires horribles d’enfants abandonnés par leur propre famille, qui ne sont pas nourris car personne ne veut les approcher… Des enfants de 7 ans sont devenus chefs de famille et doivent prendre en charge leurs frères et sœurs plus jeunes », poursuit Laurent Duvillier.
Concernant la prise en charge, Laurent Duvillier explique que « le premier réflexe de l’Unicef est habituellement de tenter de les faire retourner dans le cadre protecteur du tissu familial. Mais quand la famille élargie les rejette, nous devons trouver une autre solution. Lorsqu’il s’agit d’enfants qui ont été au contact de la maladie, nous ne pouvons pas les placer, comme nous le faisons habituellement, dans des centres où ils sont regroupés et pris en charge par des assistants sociaux, du fait de la période d’incubation de 21 jours de la maladie. Chaque cas est individuel, demande un travail de fourmi et du temps pour trouver une solution adaptée à chacun ».