Une vingtaine de pays figurent sur la liste établie par les chercheurs de l’Université d’Oxford comme étant à risque. Il y est nécessaire de renforcer la surveillance des animaux pour contenir l’épidémie.
Les régions africaines où les risques de contamination par le virus Ebola de l’animal à l’homme existent sont habitées par plus de 22 millions de personnes, rapporte Libération aujourd’hui, soit une zone nettement plus étendue que celle prévue, d’après une nouvelle carte des risques réalisée par des chercheurs britanniques.
Vingt pays figurent sur la liste qui a été établie en tenant compte des facteurs environnementaux tels que la température, la végétation ou la distribution des chauves-souris. Ces facteurs ont été présents lors des flambées animales déjà observées dans le passé dans sept pays (Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée, Côte d’Ivoire, Sud-Soudan et Ouganda).
D’après leurs déductions, une transmission de l’animal à l’homme était également possible dans quinze autres pays présentant des conditions très similaires : Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Ethiopie, Ghana, Libéria, Madagascar, Malawi, Mozambique, Nigeria, Rwanda, Sierra Leone, Tanzanie et Togo. L’épidémie actuelle est apparue en Guinée d’où elle s’est propagée aujourd’hui vers le Liberia, la Sierra Leone et le Nigeria.
A ce jour, notent les chercheurs, il n’y a eu qu’une trentaine de cas confirmés de transmission du virus de l’animal à l’homme, en général par le biais de contacts étroits comme la chasse ou manipulation d’animaux infectés. Ces chercheurs ont modélisé toutes les informations disponibles depuis l’apparition du virus Ebola en 1976 dans l’objectif de prévenir toute nouvelle épidémie.
Le virus, qui compte cinq espèces distinctes, s’introduit dans l’homme après un contact avec des animaux infectés. Il se propage ensuite par transmission interhumaine, à la suite de contacts étroits avec du sang, des sécrétions ou des liquides biologiques de personnes infectées.
En Afrique, l’infection a été constatée après la manipulation de chimpanzés, de gorilles, de singes, d’antilopes des bois et de porcs-épics mais aussi de chauve-souris, qui passent pour être le « réservoir naturel » probable du virus Ebola.