La pollution d’origine domestique menace la santé d’un habitant de la planète sur trois. En cause, la manière dont nous nous chauffons ou celles dont nous cuisinons.
La pollution domestique est la moins visible, mais menace la santé d’un tiers de la population mondiale. D’après une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet relayée par le site metronews.fr, une personne sur trois risque d’avoir des problèmes de santé ou de mourir prématurément à cause de la pollution de l’air domestique.
Ce sont les activités quotidiennes qui génèrent la pollution domestique, entre autres, la préparation des repas, l’éclairage et le chauffage des maisons. Les risques sont plus grands en Asie et en Afrique où la majorité des familles font la cuisine ou se chauffent avec des combustibles solides comme le charbon et le bois. Ces combustibles sont souvent utilisés dans des feux ouverts et dans des locaux mal ventilés, ce qui aggrave leur toxicité, d’après les chercheurs. "Les femmes et les enfants sont particulièrement sensibles aux effets toxiques de cette pollution et exposés aux concentrations les plus élevées", analysent-ils.
Ces populations souffrent de maladies respiratoires comme les bronchites chroniques, l’asthme, ou des cancers comme ceux du poumon et de la gorge à cause de la pollution domestique. Elles vivent souvent dans des zones pauvres, et ont souvent du mal à accéder à des traitements qui ne sont pas disponibles près de chez eux, ou trop coûteux. La pollution domestique aurait ainsi tué 4,3 millions de personnes dans le monde en 2012.
Selon toujours les chercheurs, ce problème de pollution ne peut être résorbé qu’en "donnant à tous l’accès à une énergie propre". Ils encouragent la communauté internationale à trouver des solutions pour que l’énergie actuellement disponible soit assez propre pour ne pas avoir d’impact négatif sur la santé, en attendant l’atteinte de cet objectif.