Ebola : état d’urgence au Liberia

L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola poursuit sa macabre progression, constate Le Monde dans son édition d’aujourd’hui. Le nombre de victimes, supposées ou avérées sont de 932 à ce jour. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 363 décès en Guinée, 282 au Libéria, 286 en Sierra Leone et un au Nigeria.

Plusieurs pays ont pris de nouvelles mesures pour juguler la propagation du virus, parmi ceux-ci, l’Espagne qui a annoncé le rapatriement de deux de ses ressortissants aujourd’hui. D’après le ministère de la Défense espagnol, la première personne atteinte par le virus a été rapatriée à Madrid, une autre personne, dont on le statut sérologique reste inconnu, a également été transporté à bord d’un airbus médicalisé. Tous deux avaient été placés avec d’autres personnes en isolement à l’hôpital Saint Joseph de Monrovia où le directeur du centre est décédé samedi des suites d’Ebola, selon l’Ordre hospitalier de San Juan de Dios qui gère l’établissement.

L’état d’urgence a été décrété au Liberia, un des pays les plus touchés, hier. La mesure, annoncée lors d’une allocution publique de la présidente Johnson Sirleaf dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 août, couvre une période de quatre-vingt-dix jours. Mme Sirleaf a déploré que « la menace continue à grandir  ».

Elle a énuméré dans son discours les facteurs susceptibles de favoriser la propagation du virus : « L’ignorance, la pauvreté, ainsi que des pratiques culturelles et religieuses bien ancrées continuent à exacerber la propagation de la maladie, en particulier en province [en référence notamment aux contacts avec les cadavres lors des rites funéraires].
Le virus Ebola, les ramifications et les conséquences de la maladie, constituent à présent un trouble affectant l’existence, la sécurité et le bien-être de la République, représentant un danger clair et immédiat ».