Quand la tension est à son comble en France pour retrouver l’épave de l’AH 5017, on a appris que l’appareil serait donc dans une zone djihadiste.
Un grand bond a été réalisé au cours de cette nuit concernant les investigations autour du crash de l’avion d’Air Algérie. Localisé à 100 kilomètres de Gao vers le nord de Mali et à 50 kilomètres de la frontière de Burkina Faso, l’appareil se serait donc écrasé dans des zones montagneuses où une poignée de djihadistes.
C’est l’enquête de Didier François, spécialiste de la défense pour Europe 1 qui a permis de faire la lumière sur la situation critique et ce qui pourrait attendre les rescapés du crash algérien. Il a d’ailleurs commencé par un descriptif de la zone géographique qu’il connaît fort bien. « Ce sont des immenses étendues, où alternent des déserts de sable et des massifs rocheux. Ce sont des zones très difficiles d’accès parce que les pistes y sont difficilement praticables. Par exemple, il n’est pas rare qu’il faille quatre heures pour faire 100 kilomètres. »
Concernant le seuil de danger de cette zone, il le décrit comme dangereux avec peu de populations qui y résident. Officiellement, c’est un territoire de l’armée malienne qui est rarement surveillée. On y retrouverait, d’après ses dires, des groupes touaregs ainsi que des groupes djihadistes. Les moyens des membres du Djihad sont d’ailleurs le plus redouté. « Ils ont des missiles portables qui n’ont ni la force, ni la portée pour abattre un avion qui vole à 10.000 mètres d’altitude. Ce sont des missiles qui tirent à 3.000, voire 5.000 mètres d’altitude maximum. Les gros engins, on n’en a jamais trouvé. Et s’ils les avaient déplacé dans cette zone, ça parait très délicat que les militaires français ne les aient pas repérés. L’hypothèse missile parait donc très difficile à considérer de manière sérieuse. Mais si c’est arrivé, ce serait très inquiétant. »
Didier François rajoute également que les interventions françaises se feront par hélicoptères et que l’idéal serait d’utiliser des petits appareils capables de se poser n’importe où. La sécurisation de la zone reste toutefois la priorité pour la France. Le programme sera plus offensif dans le cas où des attaques pourraient se perpétrer au cours des tentatives de secours.