Une soixantaine de pays et organisations internationales qui se sont réunis jeudi à Paris ont décidé le dégel rapide des avoirs libyens pour reconstruire la Libye nouvelle, libre et démocratique.
Alors que les combats se poursuivent sur le terrain libyen, le Conseil National de Transition (CNT), reconnu par la communauté internationale, a obtenu le déblocage de 15 milliards de dollars (environ 10,5 milliards d’euros) issus des avoirs libyens gelés. " L’argent qui a été détourné par M. Kadhafi et ses proches doit revenir aux Libyens ", déclare Nicolas Sarkozy à l’issue de la conférence des pays amis de la Libye jeudi 1er septembre à Paris.
Les participants ont également prôné la "poursuite des frappes de l’Otan tant que M. Kadhafi et ses partisans demeurent une menace pour la Libye ". Selon Nicolas Sarkozy, "Il y a eu des dizaines de milliers de vies épargnées en Libye grâce à l’intervention " militaire de l’Otan. " C’était le devoir de l’Europe de se préoccuper elle-même de l’équilibre et de la paix dans les zones qui lui sont proches et c’est un progrès par rapport à ce qui s’est passé il y a quelques années dans l’ex-Yougoslavie ", explique-t-il.
Les participants à la conférence internationale sur la Libye ont par ailleurs demandé aux nouvelles autorités en place d’œuvrer à la réconciliation et au " pardon ".
Mouammar Kadhafi, qui a " fêté " hier dans la clandestinité ses 42 ans de pouvoir, a exhorté ses partisans à ne pas baisser les armes. "Nous ne nous rendrons pas. Nous ne sommes pas des femmes et nous allons poursuivre le combat", affirme-t-il dans un message sonore relayé par la chaîne de télévision Arrai. "Même si vous n’entendez pas ma voix, poursuivez la résistance" (...) "Il y a des divergences entre l’Alliance de l’agression (l’Otan) et ses agents (les rebelles)", poursuit l’ex-homme fort de Libye, selon la chaîne syrienne.
" M. Kadhafi doit être arrêté et les Libyens décideront librement s’il convient qu’il soit jugé en Libye ou devant les juridictions internationales. Ce n’est pas notre décision ", insiste le président français Nicolas Sarkozy lors d’une conférence de presse à l’Elysée.