Un attentat-suicide s’est produit devant le palais présidentiel somalien à Mogadiscio mercredi, tuant au moins 11 personnes. L’attaque a eu lieu peu après le passage au palais d’Alexander Rondos, nouveau représentant spécial de l’Union européenne pour la Somalie, relate Le Point.
Un attentat-suicide s’est produit devant le palais présidentiel somalien à Mogadiscio mercredi, tuant au moins 11 personnes. L’attaque a eu lieu peu après le passage au palais d’Alexander Rondos, nouveau représentant spécial de l’Union européenne pour la Somalie, relate Le Point.
« Il y a eu une forte détonation, une voiture a explosé, au moins 11 personnes sont mortes et beaucoup plus encore ont été blessées », témoignent des sources locales après un attentat suicide qui a frappé un café de rue situé non loin de l’hôtel Mona et du palais présidentiel à Mogadiscio.
« Il y avait un kamikaze dans une voiture, ils ont essayé de viser des gens près de l’hôtel, il y a beaucoup de morts et de blessés », raconte de son côté Abdi Abullahi Jama, responsable des services de sécurité somalienne.
Cette attaque meurtrière intervient 3 mois à peine après qu’un camion piégé ait explosé dans un complexe ministériel en plein cœur de la capitale somalienne, faisant au moins 82 morts.
Quant à l’hôtel Mona, près duquel le véhicule piégé a explosé hier, il avait déjà été la cible d’un attentat- suicide en août 2010, faisant une trentaine de morts, dont six parlementaires. Ce complexe hôtelier avait hébergé à l’époque des membres du gouvernement de transition somalien (TFG) ainsi que des députés.
Ce mercredi, Alexander Rondos s’est rendu au palais présidentiel à Mogadiscio pour rencontrer le président Sharif Cheikh Ahmed et le Premier ministre somalien Abdiweli Mohamed Ali. Sa mission s’inscrivait dans la poursuite des réformes politiques, soutenues par l’UE, en Somalie où aucun gouvernement n’est effectif depuis 20 ans.
Après la chute du président Siad Barre en 1991, le mouvement islamiste shebabs, qui se revendique d’Al-Qaïda a tout fait pour qu’aucune autorité centrale ne puisse être mise en place en Somalie. Ces insurgés ont alors juré de dissoudre par n’importe quel moyen le gouvernement de transition somalien qui devrait pourtant conduire le pays vers des élections libres et transparentes, prévues l’été prochain.