La réponse est la négative selon une étude publiée ce mercredi 18 novembre par la fondation Jean-Jaurès…
Les auteurs de cette étude, Gilles Ivaldi (chargé de recherches au Cevipof), et Oscar Mazzoleni (professeur de sciences politiques) expliquent qu’en Europe, "l’effet de la crise ne semble pas alimenter pour l’heure de manière uniforme le vote pour les partis nationaux-populistes". Ils constatent aussi que "l’absence d’effet mécanique de la crise sanitaire sur la probabilité de voter pour des forces", à l’instar du Rassemblement national en France ou l’AfD en Allemagne. Aussi, en Suisse, les auteurs ne notent pas "de tendance à sanctionner", l’UDC dans la coalition qui dirige le pays.
Comme le rapporte la presse française, la raison invoquée est "l’effet classique de ‘drapeau’" qui développe qu’en temps de crise, lorsque le pays est menacé, les dirigeants de la nation bénéficient d’un grand soutien public, car ils sont estimés "plus crédibles et plus compétents" pour lutter contre le coronavirus.
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En France et en Italie, les inquiétudes sur les conséquences économiques sont "particulièrement fortes", et "plus faibles" en Allemagne ou en Suisse. Et les électeurs les plus inquiets "n’apparaissent pas, pour l’heure, les plus enclins à se tourner systématiquement vers des partis" d’extrême droite comme le Rassemblement National ou l’AfD (Alternative für Deutschland).
Par contre en Italie, l’effet de ces inquiétudes semble "de nature à nourrir le vote en faveur des deux principaux partis" d’opposition nationaux-populistes, à savoir les Fratelli d’Italia (néo-fasciste) et la Ligue (extrême droite).
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