Ce matin, se poursuivait un sordide procès aux Assises, celui d’un homme accusé d’actes de torture et de barbarie. Le verdict est tombé dans la soirée : il a été condamné à 17 ans de prison.
Un homme faisait face aux juges de la Cour d’Assises ce mardi. Il était accusé de viol, torture et acte de barbarie sur sa compagne.
Les faits remontent au mois de juillet 2018.
L’avocat général avait requis une peine minimale de 20 ans. Le verdict est tombé ce mardi 17 novembre : il a été condamné à 17 ans de prison, dont 17 ans incompressibles.
L’avocate de la partie civile : "Principalement, ils ont fait le point sur la personnalité de monsieur, sur sa personnalité manipulatrice et perverse, qui a tendance à enrober la vérité pour arriver à ses fins. Il ne dit jamais la vérité. Elle avait posé une question à monsieur hier « Pourquoi elle ? » et elle n’a toujours pas la réponse et elle espère que le tribunal lui apportera cette réponse, et la sérénité. La position de l’accusé n’a pas changé par rapport à hier : il est toujours dans une optique de dire que toutes les violences qu’à subit la victime ont été réalisées à sa demande, que finalement, il reconnaît, mais ce n’est jamais de sa faute : Madame est responsable finalement des actes de monsieur, responsable de ses préjudices. Alors que quand on voit les photos et les expertises médicales, on ne peut pas comprendre comment une personne normale accepte de recevoir de telles violences."
Avocat de l’accusé : "Les débats sont clos, la partie civile s’est exprimée. On a tellement dit du mal de mon client que j’ai l’impression d’avoir été mandaté pour assurer la défense d’Hannibal Lecter il n’en n’est rien. On parle de proie, de gourou. Je pense qu’on se trompe de dossier. C’est un dossier particulier mais la perpétuité encourue par mon client dont certains parlent déjà comme une chose acquise ne pourra certainement pas être prononcé par cette Cour, en tout cas je m’y emploierai. Coupable c’est un fait oui, mais pas autant qu’on le dit de l’autre côté. Il y avait également une certaine permissivité de la part de la victime, un comportement interloque, on se demande comment elle a pu accepter tout cela. Une part de masochisme de sa part. Elle pouvait s’enfuir et a reconnu qu’elle n’avait jamais été embrigadée, elle aurait pu s’enfuir, elle ne l’a pas fait."
L’accusé est suspecté d’avoir violé et torturé sa compagne, et ce, sous l’emprise de l’alcool.
Depuis juillet 2018, l’homme est sous les barreaux. L’accusé encourt la réclusion à perpétuité, sera défendu par le bâtonnier Georges-André Hoarau.
La mère de famille et compagne de l’homme s’était présentée au commissariat de Saint-Pierre en indiquant avoir subi de multiples violences de la part de son compagnon.
Elle avait rencontré l’homme deux ans plus tôt à l’église.