Les entreprises en lien avec le tourisme et les agences de voyages qui ont démarré leur activité avant la période de crise sanitaire peinent à s’en sortir. Selon LAhLANhLA, une nouvelle agence de voyages privés, l’exemple des sociétés réunionnaises est représentatif d’un paradoxe économique.
La double peine. Des entreprises du tourisme aux prestataires de loisirs et sociétés d’évenementiels, en passant par les discothèques et agences de voyages, l’absence de chiffres d’affaires lié au confinement aggrémentée des aides amoindries destinées aux sociétés créées peu avant le confinement laissent un lourd fardeau au monde du tourisme.
A la Réunion, les entreprises du tourisme dans une situation ubuesque
Etablissant un premier état des lieux qui ne présage rien de bon, la nouvelle agence de voyages privés LAhLANhLA dresse un bilan encore moins reluisant du côté des mêmes agences et prestataires implantées à la Réunion, où l’absence de confinement entraîne une situation paradoxale : "elles sont dans une situation ubuesque, car l’île n’est pas en confinement, pour l’heure, ni même en couvre-feu. Pour autant, avec l’obligation de motifs impérieux pour aller et partir de la Réunion, les agences de voyages de l’île ne peuvent pas bénéficier de la fermeture administrative, qui leur donnerait un accès automatique au FNS."
L’aide versée au titre du fonds de solidarité qui aide les entreprises particulièrtement impactées par la crise sanitaire a récemment été rassemblée en un dispositif unique, venant en aide aux entreprises pour un montant oscillant entre 1500 et 10000 euros. Elle concerne uniquement les entreprises qui "ont fait l’objet d’une interdiction d’accueil du public intervenue entre le 25 septembre 2020 et le 30 novembre 2020 ou elles ont subi une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 % au cours de la période mensuelle entre le 1er octobre 2020 et le 30 novembre 2020." comme le rappelle LAhLANhLA dans un communiqué.
Thierry Prengère a très longtemps travaillé dans la finance, d’abord pour Barclays Banque, puis a fondé son cabinet de Gestion Privée pendant 20 ans. Il est désormais président de "LAhLANhLA Voyages Privés". Dans un communiqué qu’il publie au nom de son entreprise, le membre de la commission tourisme de la CPME revient sur l’étroiteté des conditions nécessaires pour pouvoir bénéficier des aides mises en place par les institutions pour subvenir aux carences financières provoquées par la crise sanitaire :
"Les aides financières destinées aux entreprises du tourisme sont conditionnées à l’existence d’un bilan comptable. Elles ne sont en conséquence pas accessibles à un grand nombre d’entreprises créées récemment. Par exemple, une société qui n’a pas eu le temps de faire un chiffre d’affaires entre le premier janvier et le 15 mars ne sont pas éligibles au fonds de solidarité nationale ou aux aides régionales qui se basent sur un chiffre d’affaires. L’injustice principale repose sur le fait que les calculs sont basés sur le chiffre d’affaires et non pas sur les charges".