En novembre 2017, Patrice Antony était retrouvé mort à son domicile, dans un lotissement situé derrière la mairie de Sainte-Suzanne. Trois jeunes majeurs et un mineur avaient rapidement été interpellés après les faits. Le procès de Marius R., Jérôme F. et Kévin T. s’ouvrait ce matin devant la Cour d’Assises de la Réunion.
Le père de famille d’une trentaine d’années avait été retrouvé à son domicile, roué de coups et mutilé. Quatres individus avaient été placés en garde à vue quelques heures après les faits. Deux jours avant cette sordide agression, ils avaient déjà violemment blessé un quinquagénaire dans le quartier de Bel Air à Sainte-Suzanne au cours d’une rixe qui lui avait valu entre 5 et 7 jours d’ITT.
Le motif de l’agression meurtrière est celui d’un différend amoureux. Patrice Antony, trentenaire et père de famille, aurait essayé de "draguer" une copine à l’un des accusés. Les quatre protagonistes avaient été mis en examen pour "violence ayant entraîné la mort" avant d’être placés en détention provisoire. Le plus jeune d’entre eux, âgé de 14 ans au moment des faits, sera jugé par une cour d’assises des mineurs. Devant le juré populaire, les trois accusés majeurs encourent trente ans de réclusion criminelle au terme de leur procès.
Quatre jours durant, les avocats des accusés majeurs au moment des faits, le bâtonnier Georges André Hoarau et Me Morgan Poully, auront à charge de faire la lumière sur les faits de cette journée de novembre 2017. Les jurés devront quant à eux faire la lumière sur les responsabilités, partagées ou non, des accusés dance cette expédition punitive, qualifiée de "futile" par l’avocat de la partie civile, Me Alex Vardin.