Le service statistiques du ministère de l’Intérieur a dévoilé ce lundi les chiffres liés aux violences conjugales en 2019. Au total, 142 310 victimes ont été recensées.
L’année dernière, la très grande majorité (88 %) des victimes étaient des femmes, soit 125 840. Selon les services de police et de gendarmerie, les violences conjugales ont augmenté de 16 % en 2019 et ont concerné 142 310 personnes tous sexes confondus. La place Beauvau traduit cette hausse par un possible effet positif du Grenelle des violences conjugales lancé en septembre 2019. En effet, les victimes seraient davantage incitées à déposer plainte et le dispositif favorise dans la foulée un meilleur accueil par les services de sécurité, rapporte Le Figaro.
Ces chiffres du ministère ne prennent pas en compte les homicides. Mais les dernières données officielles ont révélé qu’en 2019, 146 femmes ont été abattues par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l’année précédente. Le Doubs enregistre le plus fort taux de violences conjugales suivi par la Côte-d’Or, les Côtes-d’Armor et la Seine-Saint-Denis. Par ailleurs, les taux les plus faibles ont été relevés en Corse et dans la Creuse.
Les enquêtes de victimation Cadre de vie et sécurité, réalisées par l’Insee, ont révélé 295 000 personnes, dont 213 000 femmes victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint ou ex-conjoint entre 2011 et 2018. Dans une seconde étude, le ministère de l’Intérieur a dénombré 1 746 infractions d’outrages sexistes en France depuis la promulgation de la loi il y a deux ans. Dans les détails, 65 % de ces outrages sont relatifs à des "outrages sexistes portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante imposée à une personne".
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