Alors qu’il sortait du gymnase, un jeune adolescent de 15 ans a été lynché par une bande. Une dizaine de personnes interpellées.
Les faits ont eu lieu entre Saint-Cyr-L’École et Guyancourt, dans la nuit du 4 au 5 septembre dernier. La police a arrêté cinq jeunes, d’une vingtaine d’années, pour des faits de violences. Ils doivent comparaître devant le tribunal correctionnel de Versailles, ce mercredi 18 novembre.
Un adolescent âgé de 15 ans, prénommé Sami, avait été pris pour cible. Aux environs de 23h45 (heure métropolitaine), Sami et deux de ses amis sortaient du gymnase quand deux fourgons remplis d’une dizaine de jeunes en descendent. Visages dissimulés par des capuches et des cache-nez, ils étaient tous armés de battes de base-ball et de bombes lacrymogènes. Les trois ados se sont enfuis, mais Sami se fait rapidement rattraper. "Ils se sont acharnés sur lui avec une telle violence que l’un d’eux lui a cassé une batte de base-ball sur la tête", a raconté une source proche de l’affaire. Gravement blessé et inconscient, Sami avait été laissé pour mort sur le pavé, rapporte Le Parisien.
Une femme a secouru Sami. Elle l’a conduit au commissariat avant de la transporter à l’hôpital. "Il souffrait d’un traumatisme crânien, d’une plaie de six centimètres à la tête et les médecins retrouveront plusieurs jours après un plomb d’une arme air comprimé qui s’était figée dans la joue et qui a été découvert parce que la plaie ne cicatrisait pas", a révélé la même source.
Les policiers de la sûreté urbaine d’Élancourt ont été chargés de l’enquête. Dès le départ, ils ont eu une bonne piste grâce aux images de vidéosurveillance des deux villes. Elles montrent les détails des faits. Les enquêteurs ont même retrouvé la moitié d’une batte brisée et ensanglantée sur les lieux de l’attaque. Ils y ont relevé des empreintes génétiques et ont identifié certains visages sur les vidéos.
Dans la matinée de lundi 16 novembre, dix suspects ont été interpellés. Ils sont tous originaires du même quartier de Saint-Cyr-L’École. "L’un d’eux a tenté de s’enfuir en passant, tout nu, d’un balcon à l’autre, au péril de sa vie. Mais, il a été arrêté chez les voisins", relate une autre source.
Ces dix suspects ont été placés en garde à vue à Trappes. Selon les enquêteurs, aucun d’eux n’a donné une explication. Ils ne connaissent pas ainsi les raisons de ce déchaînement de violence. Dans la matinée de mardi, sept des dix suspects ont été déférés au palais de justice, deux sont sortis libres et cinq ont été écroués en attendant leur procès.
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