Une nouvelle expertise réalisée à la demande du gouvernement mexicain a permis d’avoir de nouvelles informations sur l’affaire de la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa en 2014.
Le nouveau rapport renforce la version du gouvernement selon laquelle les 43 étudiants ont été tués puis incinérés dans la décharge de Cocula dans l’Etat de Guerrero située non loin de la ville d’Iguala où ils ont disparu.
17 êtres humains adultes brûlés
D’après les résultats de l’expertise, au moins 17 personnes ont été calcinées dans la décharge de Cocula, au sud du Mexique, la nuit où les 43 étudiants d’Ayotzinapa ont disparu en 2014. "La récupération de restes d’ossements apporte la preuve suffisante" permettant de "déterminer qu’au moins 17 êtres humains adultes ont été brûlés dans ce lieu", en septembre 2014, a déclaré ce vendredi Ricardo Damián Torres, membre du groupe d’experts en matière d’incendies et meneur de cette étude.
Un rapport différent des précédents
La nouvelle expertise est différente des conclusions sorties par un groupe d’experts légistes argentins. Ce dernier avait précisé en février 2014 que faute de preuves suffisantes, il ne pouvait affirmer l’existence d’un feu de grande ampleur à cet endroit du Mexique. Par ailleurs, un rapport datant de septembre 2015 d’un Groupe international d’enquêteurs indépendants (GIEI) avait révélé qu’il n’y avait "pas de preuve" d’un feu important.
Besoin d’"un essai à grande échelle"
Ricardo Damián Torres a toutefois insisté sur les propos relayés par Le Figaro qu’"il existe des preuves suffisantes et même observables physiquement qu’il y a eu un feu contrôlé, de grande dimension". Il a ajouté qu’il faudrait "un essai à grande échelle" pour certifier si les conditions étaient rassemblées pour y brûler 43 corps. Le membre du groupe d’experts en matière d’incendies a indiqué que son groupe effectuerait plus tard d’autres analyses qui permettraient de vérifier "scientifiquement" si cela était possible.