Des centaines de manifestants du collectif « Nuit debout » ont observé une seconde nuit de contestation ce vendredi à samedi sur la place de la République à Paris pour demander l’abandon du projet de loi El Khomri.
Ils étaient essentiellement des jeunes déterminés à lutter pour l’abandon de la réforme du code du travail initiée par la ministre Myriam El Khomri.
Un rassemblement non autorisé
C’est la deuxième fois consécutive que les manifestants ont passé une "Nuit debout" sur la place de la République à Paris. Les occupants des lieux étaient évacués par les forces de l’ordre vers 5 heures du matin ce samedi 2 avril. "80 militants ont été évacués à 05h25, l’évacuation s’est bien passée", a indiqué une source policière citée par le HuffingtonPost. La même source a ajouté que le rassemblement de la place de la République n’était "pas autorisé". Ce que conteste collectif "Convergence des luttes", à l’origine du mouvement, qui affirme avoir obtenu un arrêté préfectoral pour manifester sur la place de la République pendant trois jours.
"On ne veut pas de la loi El Khomri"
Alors que le Premier ministre Manuel Valls a déclaré être prêt à écouter les propositions de l’Unef, des centaines d’étudiants et de jeunes se sont rassemblés pour "résister et créer", autour d’une assemblée citoyenne, de débats et de concerts. "On ne veut pas de la loi El Khomri", a lâché Léa, sur le récit du Parisien. "Bac +5, au chômage, une flopée de stages non payés. Ni même du reste, des socialistes et des autres. Y en a marre !", a crié un autre manifestant opposé à la réforme du code du travail. "Que nul n’entre ici s’il n’est révolté", était-il inscrit sur une porte en carton improvisée installée sur la place.
Un appel à prolonger l’opération ce samedi
Présent sur les lieux, l’ancien candidat NPA à la présidentielle Olivier Besancenot a lancé un appel à prolonger l’opération ce samedi à 14h. De son côté, la maire de Paris Anne Hidalgo a déclaré sur les propos relayés par Metro News que "les lieux publics ne peuvent pas être privatisés, il y a des mesures de sécurité. On est obligés de faire respecter un peu d’ordre dans cette ville".
Today Friday #32Mars 2nd @nuitdebout we don't occupy we don't privitize we stay and share #Nuitdebout @nytimes pic.twitter.com/OxdB7bxV8B
— Baki Youssoufou (@bakiyoussoufou) 2 avril 2016
La #NuitDebout continue ! @nuitdebout pic.twitter.com/XxxlAKEyJc
— Stéphane Burlot (@Stef_Burlot) 1 avril 2016