A Maurice, l’avortement est autorisé sous certaines conditions. Des amendements en vigueur prennent en considération certains cas de figure.
L’avortement reste strictement interdit à Maurice sauf sous certaines conditions. « L’avortement sous certaines conditions est une réalité à Maurice depuis vendredi 12 octobre 2012 » mais quelques mesures ont été prises pour compléter les amendements déjà votés.
Lors d’une conférence de presse organisée lundi 15 octobre, le procureur général Yatin Varma a énuméré quatre cas où les femmes sont autorisées à avoir recours à une interruption volontaire de la grossesse.
L’avortement n’est pas puni par la loi, premièrement si la grossesse met en danger la vie de la femme enceinte. Deuxièmement, si la santé physique ou mentale de la femme enceinte est exposée à des risques pouvant entraîner de graves problèmes. Troisièmement, s’il existe une réelle possibilité que le fœtus développe une malformation ou une anormalité physique ou mentale qui lui rendrait incompatible à la vie. Et quatrièmement, l’avortement est jugé légal pour les filles mineures de moins de seize ans et pour les femmes victimes de viol ou de l’inceste.
Le procureur général a précisé que le gynécologue de la personne enceinte est habilité à recommander un avortement, après avoir mis en évidence l’un de ces quatre cas de figure. Sa recommandation sera ensuite soumise à l’appréciation d’un comité composé de trois gynécologues. En cas de validation, l’avortement peut être pratiqué dans les cinq hôpitaux à travers l’île et dans des cliniques privées, selon le ministre de la Santé, Lormus Bundhoo.
Yatin Varma a expliqué que les concernées ont libre choix de mettre fin à leur grossesse ou non. « Même si le gynécologue recommande l’avortement, c’est à la personne enceinte de décider si elle veut mettre un terme à sa grossesse. Rien ne se fera sans son consentement », souligne-t-il. Le procureur a aussi rappelé que la loi prévoit des peines sévères contre ceux qui sont tentés de faire des fausses déclarations dans le but d’obtenir l’autorisation pour un avortement.
Source : Defimedia.info